Je vais donc décrire ce qui, pour moi, est plaisant dans le métier.
Tout d'abord, on entend parfois que la rédaction pour le web ne serait pas littéraire, voire terrible avec son nombre de contraintes particulières. Je ne le pense pas et écrire est, de toutes les façons, en premier lieu, un jeu avec les mots dont les contraintes sont les règles.
Il est certain qu'avec des phrases courtes et synthétiques, la langue perd en fluidité et en sonorité mais, à contrario, le style est plus direct et clair, plus nerveux. Et j'ai lu nombre d'articles de journaux qui auraient gagné à être un peu plus « écriture web ».
Qu'il y ait des morceaux de conclusions, mais surtout qui attisent la curiosité, dès l'introduction, oui ! et alors ? Quand on en connaît la cause, c'est simplement une nouvelle règle de composition. Qu'il ne faille pas trop s'éloigner des mots clés ? Un jeu encore !
Quand il faut mettre des balises, du fait que l'idée de ce mot est sécurisante, cela me plaît.
Mais, ce que j'aime le plus dans la rédaction, c'est quand je peux écrire sur un sujet qui, soudainement, m'intéresse.
Comme j'aime explorer, je recherche l'originalité, les combinaisons improbables, c'est cela pour moi, l’intérêt. Ce qui m'amuse le plus est de trouver des pépites oubliées dans des thèmes déjà vus.
Quand un sujet me prend, mon premier réflexe est alors de le partager. Côté raison, se dire que l'on va, peut-être, apprendre, expliquer quelque chose au lecteur est déjà une satisfaction. Côté cœur, en prenant le temps, avec une patiente impatience, je vais essayer de transmettre le mieux possible la joie de la trouvaille avec... le secret désir que mon lecteur imaginaire la ressente aussi.